Dans la vie, il faut être plus qu'un passager - Amelia Earhart, aviatrice
Bizarre ce sentiment lié à notre projet de fous.
Étrange de ressentir les feelings que nos vis-à-vis semblent avoir.
Notre projet: partir autour du monde pour un minumum de ... (et plus si c'est possible ! - car il n'y a pas de date de retour officielle), vivre libre, dans l'absence d'attache si ce n'est notre couple, vivre l'un avec l'autre, à partager une vie de dénuement, de simplicité volontaire, à vouloir se faire porter par le vent. Vivre à faire de l'échange de services dont gardiens de maison, d'animaux domestiques, et faire de menus travaux. Vivre en n'ayant rien à soi mais en prenant soin des choses des autres comme si elles nous appartenaient...
La plupart des gens à qui on en parle nous félicitent, nous trouvent bien chanceux, courageux, téméraires ou fous... ou tout à la fois, d'oser une telle aventure. Certains sont contents pour nous... ou inquiets. Plusieurs expriment qu'ils voudraient bien faire pareil, mais qu'un paquet d'éléments les retiennent... les enfants sont trop jeunes... la maison n'est pas payée... quand ils seront à la retraite...
D'autres entendent notre projet mais ne comprennent pas la portée de notre geste et ce qu'elle veut dire. Ou ça ne les intéresse pas. Ils n'écoutent pas et coupent au plus court. Ils n'ont sans doute pas le goût d'entendre ce qu'ils considèrent du babillage. C'est ok, ils en ont le droit.
J'ai parfois l'impression que je confronte les gens dans leurs certitudes... comme si je les forçais à réfléchir au degré de satisfaction de leur propre existence, comme si je les acculais au pied du mur pour les obliger à réfléchir à leur vie. Je ne sais pas... est-ce bien ce qui se passe... est-ce que je me trompe et que j'interprête tout croche... Si c'est ça, ce n'est vraiment pas mon intention.
Notre projet n'est pas basé sur des idées irréfléchies, lancées ainsi au fil d'une conversation. Nous avons tout mis en oeuvre pour cette vie de nomade... en forme quoique vieillissants comme tout le monde; sans maison, sans enfant, sans animal de compagnie, tout ceci par choix; attachés à rien de matériel; misant sur les valeurs personnelles des gens gravitant autour de nous; sélectionnant certains, éloignant d'autres, choisissant les personnes et situations en fonction des ondes qui les entourent; faisant le deuil de ce qui ne sera jamais parce que c'est ainsi qu'on le veuille ou non... faisant des choix de vie qui nous conviennent nous, qui ne dérangent ni n'impliquent personne d'autre que nous.
Je suis heureuse de ce nouveau choix de vie, car quoiqu'on en pense, quand on sera vieux, il sera sans doute trop tard. J'aurai peut-être des remords pour m'être trompé, mais je ne veux pas avoir de regrets pour ne pas avoir essayé.
Souhaitez-nous bonne continuation
Marie France et Luc, aux commandes XX :-)
Bizarre ce sentiment lié à notre projet de fous.
Étrange de ressentir les feelings que nos vis-à-vis semblent avoir.
Notre projet: partir autour du monde pour un minumum de ... (et plus si c'est possible ! - car il n'y a pas de date de retour officielle), vivre libre, dans l'absence d'attache si ce n'est notre couple, vivre l'un avec l'autre, à partager une vie de dénuement, de simplicité volontaire, à vouloir se faire porter par le vent. Vivre à faire de l'échange de services dont gardiens de maison, d'animaux domestiques, et faire de menus travaux. Vivre en n'ayant rien à soi mais en prenant soin des choses des autres comme si elles nous appartenaient...
La plupart des gens à qui on en parle nous félicitent, nous trouvent bien chanceux, courageux, téméraires ou fous... ou tout à la fois, d'oser une telle aventure. Certains sont contents pour nous... ou inquiets. Plusieurs expriment qu'ils voudraient bien faire pareil, mais qu'un paquet d'éléments les retiennent... les enfants sont trop jeunes... la maison n'est pas payée... quand ils seront à la retraite...
D'autres entendent notre projet mais ne comprennent pas la portée de notre geste et ce qu'elle veut dire. Ou ça ne les intéresse pas. Ils n'écoutent pas et coupent au plus court. Ils n'ont sans doute pas le goût d'entendre ce qu'ils considèrent du babillage. C'est ok, ils en ont le droit.
J'ai parfois l'impression que je confronte les gens dans leurs certitudes... comme si je les forçais à réfléchir au degré de satisfaction de leur propre existence, comme si je les acculais au pied du mur pour les obliger à réfléchir à leur vie. Je ne sais pas... est-ce bien ce qui se passe... est-ce que je me trompe et que j'interprête tout croche... Si c'est ça, ce n'est vraiment pas mon intention.
Notre projet n'est pas basé sur des idées irréfléchies, lancées ainsi au fil d'une conversation. Nous avons tout mis en oeuvre pour cette vie de nomade... en forme quoique vieillissants comme tout le monde; sans maison, sans enfant, sans animal de compagnie, tout ceci par choix; attachés à rien de matériel; misant sur les valeurs personnelles des gens gravitant autour de nous; sélectionnant certains, éloignant d'autres, choisissant les personnes et situations en fonction des ondes qui les entourent; faisant le deuil de ce qui ne sera jamais parce que c'est ainsi qu'on le veuille ou non... faisant des choix de vie qui nous conviennent nous, qui ne dérangent ni n'impliquent personne d'autre que nous.
Je suis heureuse de ce nouveau choix de vie, car quoiqu'on en pense, quand on sera vieux, il sera sans doute trop tard. J'aurai peut-être des remords pour m'être trompé, mais je ne veux pas avoir de regrets pour ne pas avoir essayé.
Souhaitez-nous bonne continuation
Marie France et Luc, aux commandes XX :-)
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MF et Luc