Vitali et Ayna
On les a rencontré en ville, au bureau de l’immigration pour être exacte (le responsable du condo qu’on a loué doit nous enregistrer et on l’y a accompagné).
Bref on les a rencontré là.
Il était avec sa femme Ayna, à moins que ça ne soit Anya... joli prénom en tous les cas. Et lui Vitali. Comme Italie, avec un V dit-il.
Nerveux, fébriles, surtout lui. Ils venaient d’arriver à Pattaya. Tout juste la veille.
Elle ne parle pratiquement pas anglais, lui pas mal bien.
C’est presque étonnant, ils sont d’un abord sociable, et veulent faire connaissance. Vous nous connaissez, on est curieux, on accepte volontiers.
Pendant que Luc discute avec Vitali, j’essaie de converser avec Ayna, par Google traducteur interposé. Elle est designer de bijoux. De bien élégants produits. Mais elle veut changer de carrière, ne sait pas trop encore en quoi. Elle réfléchit. Je connais le sujet ;)
Ils sont partis de leur pays il y a déjà quelques jours. Ont dû faire 4 ou 5 différents vols, passer par différents pays. La galère. Comparé au Canada, son pays est mal en point dit-elle. Elle n’en dit pas plus.
Problème de langue, problème potentiel de droit (ou de conflit) d’opinion.
Avec Luc, Vitali est plus loquace. Il dit qu’il ne voulait pas s’engager pour l’armée, alors ils ont fui. Même s’il est d’accord avec les idées du chef de son pays.
Au fil de la conversation il se dit contre les mesures sanitaires. De fausses informations affirme-t-il.
Il avance ses théories, toutes plus boiteuses les unes que les autres.
Luc décroche et prend de la distance.
Après un trop long silence, Vitali demande si la conversation ne bousillera pas la relation naissante…
De un, de relation, il n’y en a pas, et il n’y en aura pas.
De deux, c’est oui, ses prises de position ont bousillé la « relation ».
Faut assumer ce qu’on pense et ce qu’on dit.
Vitali et Ayna comme PLEIN de touristes dans la Thaïlande, sont de la Sibérie.
Des russes…
et un pur produit de Poutine.
… notre cœur ne se trouve définitivement pas du même côté de la tranchée.
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We met them in the city, at the immigration office to be exact (the person in charge of the condo we rented must register us and we accompanied him there).
In short, we met them there.
He was with his wife Ayna, unless it's Anya... nice first name in any case. And he is Vitali. Like Italy, with a V he says.
Nervous, feverish, especially him. They had just arrived in Pattaya. Just the day before.
She practically doesn't speak English, he speaks well.
It's almost surprising, they are at first sociable, and want to get to know each other. You know us, we are curious, we gladly accept.
While Luc is talking with Vitali, I try to converse with Ayna, through « Google translator ». She is a jewelry designer. Elegant products. It is very elegant. But she wants to change her career, doesn't really know what yet. She is thinking. I know the subject ;)
They left their country a few days ago. Had to make 4 or 5 different flights, go through different countries. The galley. Compared to Canada, her country is in bad shape, she says. She doesn't say more.
Language problem, potential problem of law (or conflict) of opinion.
With Luc, Vitali is more talkative. He says he didn't want to commit to the army, so they fled. Even if he agrees with the ideas of the head of his country.
Throughout the conversation, he said he was against health measures. False information he says.
He advances his theories, all more lame than each other.
Luc picks up and distances.
After too long silence, Vitali asks if the conversation will not mess up the nascent relationship...
Of one, of relationship, there is none, and there will be none.
Of two, it is yes, his positions have ruined the "relationship".
You have to assume what you think and what you say.
Vitali and Ayna as FULL of tourists in Thailand, are from Siberia.
Russians...
And a pure product of Putin.
... our heart is definitely not on the same side of the trench .