mercredi 31 décembre 2014

Fin d'année 2014

31 décembre, heure des bilans... dans l'ordre
Des kilomètres de route parcourue, et passablement de frontières... Costa Rica, Panama, Nicaragua, Salvador, Honduras, Guatemala, Mexique... Quebec, Ontario... et Australie pour finir
Nouvelles amitiés, et retrouvaille d'anciennes
2 gardiennages de longue durée (Montreal et Cooyar-Australie)
Un demi-siècle d'atteint
Un petit accident nous obligeant à réviser notre projet de retraite... oui, mais si peu.
Well, il ne s'est pas passé grand chose dans ma vie cette année 😉

Quant aux résolutions...? Bon vous me connaissez, je n'en fais pas. Je préfère prendre mes décisions au jour le jour.


Et vous? Que retenez-vous de l'année ?
Du travail et/ou des projets de retraite pour la plupart, du plaisir pour certains, une grande perte pour d'autres... Même de loin, j'étais avec vous. Le cœur gonflé de joie... ou de chagrin.

Et quelles sont vos résolutions ? Pensez-y bien, elles vous habiteront pour ... au moins les premiers jours de janvier ;)


Pour cette année qui s'annonce, je souhaite à tous, à vous comme à moi, qu'elle nous apporte du beau, du bon. Je nous souhaite de pouvoir continuer de s'accompagner, même à distance.
Je nous souhaite le bonheur. Il faut en profiter, car comme on le sait, maintenant est le début du reste de notre vie.
Je nous souhaite la santé et la force de traverser les épreuves si nous devons en affronter.
Je nous souhaite la prospérité, afin que nous puissions avoir la facilité financière de vivre nos désirs.
Je nous souhaite des désirs. Cest ce qui nous maintient vivant et jeune.
Je nous souhaite la jeunesse éternelle.


Luc se joint à moi pour vous souhaiter...
Bonne et belle année à tous !
A très bientôt Xx

Marie France 

dimanche 28 décembre 2014

Droit de mort... ou la vie est dure à la campagne australienne

Droit de mort... ou autre genre de HayDay

C'est dans le plus grand des silences qu'elle s'est éteinte.
Je dis silence mais en fait je dois faire erreur, il y avait sûrement beaucoup de bruit. De ce bruit que l'on n'entend plus...

D'abord le vent, parfois très fort, devait souffler dans les branches. Il faisait probablement bruire les feuilles dans les courants ascendants ou descendants de l'air chaud;
Il y avait certainement le piaillement des cacatoès, le coassement des corneilles, et les différents chants et sifflements des autres oiseaux;
Il y avait le trafic routier, pas très lourd mais quand même, au moins un lourd fardier, deux voitures et quelques rares motos à la minute;
Il y avait sans doute le son d'un avion qui passait tout là-haut;
Il y avait aussi j'en suis sûre, le beuglement régulier du bétail pas très loin, et le hennissement occasionnel des chevaux;
Et je ne parle même pas du zigzaguement incessant des mouches, abeilles, sauterelles, et autres ailés ou non à multiples pattes.

Elle s'est éteinte dans ce vacarme, chaque être étant occupé à ses affaires, n'étant pas conscient mais surtout étant inapte à une quelconque aide.
Elle s'est éteinte dans ce tapage que l'on ne remarque plus, sous un soleil de plomb.
Dans ce champ où elle aura passé sa vie, elle y trouvera également sa dernière demeure.
Pauvre bête assoiffée. Pauvre vache.

Nous sommes en décembre, temps où les jours sont au plus long.
C'est l'été. De ces étés chauds et secs. Le foin est court et très vert grâce à une providentielle pluie d'il y a environ 2 semaines. Les pluies sont rares en ces temps-ci, et les cours d'eau sont taris. Il en est de même parfois des nombreux réservoirs d'eau récoltant la pluie. Le bétail est assoiffé, à tel point qu'il arrive parfois que des bêtes en meurent. Littéralement.
Et personne n'y peut rien... il n'y a plus d'eau.

P. S. Nous sommes au temps sec de l'année. Plus tard ce sera la saison des pluies. Les cours d'eau déborderont, inonderont les routes et emporteront parfois tout avec eux.



Nous sommes à Cooyar, au nord de Toowoomba, au nord-ouest de Brisbane. Nous ne sommes pas encore dans le désert, mais dans la franche campagne, là où les kangourous mais aussi les lièvres, pythons et dingos foisonnent.
Nous sommes dans une région très agricole. On doit rouler près d'une heure en voiture pour atteindre la petite ville de Oakey. Un habitant sur deux (et peut-être plus) possède son potager, et du bétail. Veaux, vaches, cochons, chevaux, chèvres, poulets, et quoi encore. Et des chiens de garde, nombreux.

L'Australie étant un immense pays, les propriétaires terriens possèdent chacun de très grands espaces. Ils ont la place pour tous ces animaux de ferme. Mais la vie peut y être dure. Ils travaillent fort et ils doivent savoir composer avec les aléas de la vie, et tenter d'éviter autant que possible ces morts causées par Dame Nature.

Ici, les gens ne sont pas riches. Ils n'ont pas de tablettes et téléphones intelligents. Du moins je n'en ai pas vu depuis notre départ de Cairns. De toute façon ils n'auraient pas le temps de jouer avec. Mais ils savent compter, alors ils conservent tout. Souvent vous verrez de vieilles carrosseries de voitures, instruments aratoires ou autres objets divers, traîner sur des propriétés et dans les bâtiments encore debout.
Et avec tous ces animaux, on est loin des conditions sanitaires aseptisées des villes. Nous sommes à la campagne. Les maisons cernées par les bêtes, sont vieillottes et souvent bâties sur pilotis, les "back-houses" (bécosses, à l'eau Dieu merci) existent encore. Mais les habitations possèdent tout le nécessaire, dont l'électricité, le téléphone et l'eau (grands réservoirs récoltant l'eau de pluie) courante.
Peut-être est-ce pour ces raisons que l'accueil y est si formidable.

Et pour nous canadiens errants, bien qu'il y fasse actuellement chaud, le temps y est sec, donc plus tolérable que sur la côte de Cairns... quoiqu'à notre arrivée dans cette maison inhabitée depuis 3 mois (les vieux tapis étaient empreints d'humidité de maison fermée) on a eu un temps exceptionnellement frais, tellement frais qu'on a dû chauffer un peu pour "casser" ca !
Je ne me suis pas fait prier pour faire "ma squaw", et allumer le poêle a bois! ;)

Marie France :)


P. P. S. Ce "droit de mort" aurait également pu parler des hécatombes causées par le trafic routier. Tous les jours, on voit de ces corps heurtés par les voitures et camions, spécialement lorsqu'il fait nuit. On ne les compte plus et ne font même plus partie des statistiques. Ainsi, dans le plus grand anonymat, de nombreux wallabies et kangourous meurent ainsi, sur les routes australiennes.

mardi 23 décembre 2014

Christmas Carols

23 décembre 2014 au soir...

À quelques mètres du "Highway"... l'autoroute ressemble davantage à une de nos routes secondaires. Devant des voitures indifférentes, la chapelle règne sur un petit lopin de terre, dont le gazon est fraîchement tondu. Elle doit bien vivre depuis plus d'un siècle.
Deux douzaines de chaises, issues d'un vieux "motor-home" (une roulotte sur le côté de la chapelle qui sert de remise) sont assemblées en arc, et trônent également sur le terrain, à l'arrière.
Une table nappée est installée et attend simplement.
L'enclos adjacent, où le bétail a l'habitude de paître, est vide. Les vaches qui couvraient la voix du révérend la dernière fois, ne s'ajouteront donc pas cette fois, à ce qu'on y entendra.

Cinq ou six personnes s'affairent, dont Robyn qui installe son matériel. Un long filage électrique part de sa voiture et servira à fournir l'électricité.
Des néons et fanaux portables sont accrochés aux fenêtres.
Des voitures arrivent graduellement et se stationnent un peu n'importe comment. Les familles sont surtout composées de gens de plus de 60 ans. La moyenne d'âge de l'assemblée sera élevée.
Dans ce petit village, tous se connaissent bien sur. Ils papotent un peu puis entrent rapidement dans la chapelle.  En effet, il est 19h, il est temps d'entrer dans le lieu sacré.
Le révérend nous souhaite la bienvenue et demande assistance aux volontaires. Des chandelles à batteries et divers autres objets diffusant une certaine lumière sont distribués et nous devrons les agiter pendant les chants. Ils s'ajouteront aux mini lampes-torches qui serviront à éclairer les cahiers de chants.
Le tout se dit et se fait dans une atmosphère de belle camaraderie.

Luc et moi croyions assister à une messe de Noel comme on la connaît. Non, nous avons plutôt droit à une soirée de chants de circonstances, pour souligner la naissance du Christ, et le remercier de son arrivée. Une soirée où le révérend et des lecteurs choisis, nous partagent aussi des textes bibliques.
Pendant plus d'une heure, les paroles, chants et rires emplissent la clairière.
Pour terminer en beauté, tous sont invités à prendre le thé (habitude qui vient des "British" bien sur). Chaque croyant avait apporté un plat. Les gens se répartissent donc sur le terrain mais restent près de la table remplie de mets divers.
Et chacun discute et s'informe les uns des autres. En fait, les chaises sont bien peu utiles.


Avec la vieille chapelle, le stationnement fait d'herbe coupée, l'enclos à vaches à côté et l'électricité absente... si ce n'était des voitures modernes, on se croirait en Abitibi au début de la colonie. Par contre, les fidèles ne sont pas catholiques comme Luc et moi.
Mais, ici, pas de tracas. Les gens de tout confession sont invités chaleureusement. Nous sommes à la chapelle "United Church".
A l'image de notre maison "Mandy", la chapelle et ses gens sont d'un accueil formidable. Merci à tous et une fois de plus, "Merry Christmas" !

Joyeux Noel à tous
Marie France et Luc Xx 💕🎄💝

lundi 15 décembre 2014

Mandy

Mandurama, ou Mandy pour les intimes

Si elle était humaine, je la déclarerais vieille et ridée. Celle qui est dépassée et défraîchie, nippée de ses nombreux anciens atours.
Je la dirais esseulée, semblant abandonnée de tous.
Je pourrais la trouver puante, avec ses légères odeurs d'humidité et de bêtes l'entourant.
Je la considérerais courageuse tout de même, trônant debout mais fière, malgré ses malformations qui l'enlaidissent.
Je la verrais un peu harpie, du genre qu'on n'est guère attiré à la regarder et encore moins à s'en approcher.
Je la nommerais sorcière, avec ses objets hétéroclites qui l'entourent, me demandant à quoi tout cela peut bien lui servir.
Je la suspecterais d'être presque fantôme même, tellement elle est silencieuse et inhabitée.

Pourtant elle a bel et bien une âme, de celle qu'il faut regarder au-delà de ses attributs négligés.
De celle qui, quand on cherche un peu plus loin et plus en profondeur, est accueillante et cache un cœur pur qui chauffe et réchauffe.
De celle qui, si on aime le genre, peut garantir beaucoup de bonheur.
Si elle était humaine, je la nommerais Mandy.

Mais Mandy n'est pas humaine.
Elle est petite et pas très jolie, seule et attifée d'objets divers aussi vieux et décrépis qu'elle. Elle est un peu apeurante, vue comme ca, un peu de loin. Et aussi de plus près.
Mais quand on l'envisage vraiment, elle est chaleureuse et possède le nécessaire, du "presque tout ce qu'il faut" pour être bien.
Mandy, c'est notre maison, la maison qu'on garde pour quelques jours.


Notre cliente Colleen (de "gardiennage de maison") a vendu sa propriété très très récemment, mais n'en a pas fini avec les formalités. Sa maison vient tout juste de se faire vider, mais son chien doit être gardé pour un court temps. Elle a donc demandé à Robyn, une de ses copines, de nous héberger nous et son chien.

Mandurama est donc la 2ème maison de cette amie. Une maison inhabitée depuis 3 mois (soit depuis que les anciens proprios - beaux-parents de Robyn - sont partis vivre en ville). On y a les meubles, et tout le nécessaire de literie, et de cuisine aussi. On a un poêle a bois (oui, les nuits peuvent être fraîches), l'électricité et le téléphone, mais pas internet... C'est tout ce qui nous manque pour être heureux...
Mais ca nous le prend, ce bonheur. Alors on ne restera pas ici très longtemps. Désormais, l'entente mutuelle est que nous quitterons le 22 décembre (date où le nouveau proprio prendra possession de la maison de notre cliente, et du chien également).

Ainsi nous aurons connu Mandy, du fond de sa campagne australienne, isolée au milieu des vaches, des bâtiments de ferme et instruments aratoires.
Mandurama, n'est pas jolie, et est vieille, mais elle nous aura accueilli généreusement. Comme l'aurait fait une bonne amie qui ne focusse pas sur l'aspect extérieur des choses, comme l'aurait fait la chaumière de nos grands-parents respectifs si elle existait toujours.
Notre cliente Colleen doit une fière chandelle a Mandy, ainsi qu'à Robyn et son mari Malcolm !


P. S. Nous voici en Australie, retirés dans la grande campagne à l'ouest de Brisbane, même pas internet pour se raccorder à notre monde. (On écrit actuellement chez Robyn et Malcolm).  C'est l'été ici, les enfants et Robyn enseignante, sont en congé scolaire pour 1-1/2 mois. Il y fait bon, un peu frais même parfois. Surtout comparé à la côte (à Cairns, l'humidité et la chaleur étaient suffocantes !).
Normalement la semaine prochaine les nouveaux proprios prendront possession de la maison de notre cliente, et du chien. On reprendra alors la route.
Ici il n'y a rien a faire ou voir... alors je lis beaucoup et Luc joue sur son ordi ;)

Alors voici pour les dernières nouvelles. Je ne sais pas encore quand on reviendra sur internet, alors soyez patients !

Marie France et Luc Xx 💐

P. S. Concernant mon accident de août dernier, ça va de mieux en mieux. Mon visage est revenu presqu'à la normale. Si je n'en parle pas, les gens ne notent rien de mes cicatrices. J'ai cependant encore une partie du visage anesthésié... ça peut prendre jusqu'à un an avant de retrouver ma pleine sensibilité, alors je suis patiente :)

jeudi 11 décembre 2014

Cooyar...

Salut gang, 
Juste un mot pour dire que demain matin (notre vendredi en Australie), on quitte Cairns pour Brisbane puis Cooyar où nous irons garder. Il se peut fort bien que nous n'ayons internet que de façon treeees sporadique, sinon même pas du tout. Il est prevu qu'on y soit (a Cooyar) jusqu'au 5 janvier. Après ca... On verra ! Brisbane, Melbourne, Sydney... Tasmanie... Who knows...
Si a Noel et le jour de l'an on ne vous fait pas signe, ne vous inquiétez pas ! Et si c'est le cas, on se reprendra plus tard, l'an prochain, promis juré. 
Gros bizous Xx 😚

samedi 6 décembre 2014

... en Australie !


Ahhh comme le temps passe!

Nous voici en décembre, à plein dans le temps des préparations pour les fêtes de Noel.  Et nous, comme d'habitude, on est à des lunes de tout ca... À des lunes en terme de tempo, et en terme de distance de nos familles et amis !

Rendus à Cairns pour une grosse semaine, puis direction Brisbane, on est attendus pour un gardiennage a Cooyar pour les 3 semaines du temps des fêtes (du 13 décembre au 6 janvier). Ce gardiennage était prévu au départ de se terminer en fin avril 15, mais les plans sont changés en raison de la vente de la maison qu'on gardera... Alors en janvier, on ne sait plus trop...

Les plans étant faits pour être modifiés, on ne s'énerve donc pas avec ca.
Nous, on suit la rivière, et s'il se trouve un changement de courant, ben on suit encore.
Vous nous connaissez, n'ayant besoin que de peu, on trouvera bien une autre place pour être heureux... encore ;)

On vous embrasse et si vous voulez voir, ne manquez pas le diapo de photos de "notre vision de l'Australie" (pour ceux qui reçoivent le courriel-suivi, cliquez sur notre titre en haut de votre courriel pour accéder a la page web de notre blogue. Vous pourrez y voir nos photos) en marge droite -> ( soyez patients, je mets ça d'ici un ou 2 jours...puis j'en ajouterai régulièrement... N'oubliez donc pas d'aller les voir régulièrement :)

On vous embrasse,
Vos québécois atypiques,
Marie France et Luc xx

P.S. Pour des nouvelles de mon accident, voici...
 Je récupère tres bien aux dires de mon plasticien, et de mon avis aussi. Me reste encore une certaine anesthésie au côté droit de mon visage, mais je me dois d'être patiente. Ça prendra le temps nécessaire, du moment que je passe mon temps au chaud ;)
- Ma cicatrice est à peine visible,
- la plaque de titane et les vis (qui me faisaient geler le visage lors des froids québécois) ont corrigés mon 1er os fracturé. Ils ne me font pas trop souffrir,
- et mon oreille (qui a dû offrir du cartilage pour réparer la 2ème fracture) me dérange beaucoup moins.
Enfin, il semble que quelqu'un qui n'est pas au courant, ne s'aperçoit pas de mon opération. Alors, c'est bon :)
Bises et merci encore pour votre sollicitude envers mon état.