mercredi 9 avril 2014

Les Chicken bus

Un peu plus courts que ceux qu'on a vu depuis le début de notre périple en Amérique centrale; de presque la moitié des nôtres (au Québec); plus étroits aussi à ce qu’il me parait, ils contiennent peut-être 2 douzaines de sièges pour 2 individus de taille moyenne, sans paquet important. Bah, une cinquantaine de personnes au plus, à pleine capacité, selon mon observation. 
Un de ces bus, passant sur la rue principale
de Panajachel. Il vient de se virer
et repart en direction de Solola.
- Avec ce petit bus, et toutes les places encore disponibles... quand les passagers sur la route prendront siège, on aura encore de la place, même pas besoin de s’coller !

Je m'assois près d’un élégant monsieur, appelons-le Don, sûrement un descendant maya si je me fie à sa physiologie (comparable à presque tous ses concitoyens guatémaltèques, il ne m’apparait pas très grand, et un peu rondouillard). Peut-être ne parle-t-il pas espagnol non plus… Par contre, sa tenue est occidentale (les gens issus des ethnies ont leur propre langue, et portent souvent des habits très distincts des nôtres - je vous en parlerai une autre fois). Je ne sais pas. Bref, quelques sièges sont encore vides, et plusieurs autres ne comptent qu’une seule personne.
- Tant mieux, la route est tellement sinueuse, et les cotés sont tellement escarpés, que si il y a un accident, l’hécatombe ne sera pas trop pire… et l’avantage d’être la seule blanche dans le bus, est qu’ils me retrouveront facilement avec la couleur de ma peau (je sais, je suis morbide ;)

Route à la sortie de Panajachel.
Je sais pas si vous pouvez voir
l'escarpement de la route...
Se rendre à Solola prend moins d’une demie-heure et le bus doit grimper la montagne. La route est belle et le paysage est superbe... pour qui n’a pas le vertige et/ou qui croit en un Dieu :/

Mais ça part bien. 2 ou 3 minutes après que je m’y sois assise, des gens s'ajoutent mais le bus démarre et des places sont toujours libres au départ.
- Ils ne sont pas très fréquentés, tant mieux, je vais être confortable au moins.

Mon voisin de siège, Don (le monsieur guatémaltèque avec qui je partage le siège), s’assure d’être bien de son côté pour me garantir mon espace. Il ne me parle pas mais un superbe sourire aux dents à moitié absentes, prennent lieu et place. Il fait soleil mais c’est très confortable. On ne souffre pas de la chaleur ici, c’est cool (dans les 2 sens) !
Et si vous avez les yeux bien clairs,
on devine une route en montagne entre les fils électriques,
+/- vers le centre de la photo...

200 pieds plus loin, 3 arrêts plus tard, des passagers montent, et d'autres encore, dans le bus... jusqu'au débordement.
- Ahhh… je me suis mis le doigt dans l’œil, jusqu’au coude !

Chaque 'siège de 2' compte désormais 3 personnes, et le corridor (ou ce qu’il en reste) contient les guatémaltèques qui ne sont pas arrivés assez tôt pour se garantir une fesse assise. Don est désormais collé à sa fenêtre, inquiet de ma position. À ma gauche s'est assis un jeune homme, tout discret
- Dieu merci, il est tout petit, et n’a pas de paquets, lui !
 
On vient de sortir de la petite ville de Panajachel, en route vers Solola ! Quelques minutes plus tard, le responsable du paiement de nos passages arrive de peine et de misère à ma hauteur.
[L’assistant-chauffeur est tout simplement incroyable, le complément parfait du conducteur du bus. Imaginez : lorsque le bus est en attente, dans la rue, il crie à qui veut l’entendre la destination du bus; il aide les gens en besoin pour monter (vieux, gens chargés, femme avec enfant(s); il charge le dessus du bus; au démarrage et à chaque arrêt, il continue ce cirque en montant et descendant constamment du bus, ou encore en montant sur le toit (même quand le bus est en marche!). Et toujours très poli et affable. Cet assistant-chauffeur m’épate ! Ils sont tous comme ça au pays (et partout en Amérique Centrale selon ce qu’on a remarqué)!]

Bref, le bus est paqueté et il fait (un peu) plus chaud. Mais quand l'assistant-chauffeur me demande mon paiement avec son grand sourire... 3 Quetzals/l’aller... il m'est interdit de me plaindre ! 
Notre volaille, au Nicaragua ;)
[1 quetzal = ~7 ¢]
 
MF ;)

P.S. Le nom de 'chicken' bus vient je crois, du fait qu'on est susceptible de rencontrer dans ces bus, des passagers avec leurs produits de consommation quotidienne... dont de poulets... possiblement vivants. Personnellement, il ne nous est arrivés pas arrivé souvent d'avoir connaissance de ces présences... les rares fois ont été surtout de petits poussins piaillant dans des boites +/- grandes, et une fois un vrai de vrai. Le revoici ;)

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MF et Luc