dimanche 31 mars 2013

Feliz Pascua !

Pâques est arrivé. Feliz Pascua!
 
Pour ceux qui se le demandent, oui c'est fêté au Costa Rica, mais c'est bien différent de nos "rituels" québécois. Avouons qu'au Québec, de nos jours, à part le congé de travail et la super vente de chocolats, Pâques se résume à peu près à rien. Y a-t-il encore des gens dans la salle qui savent pourquoi on célèbre Pâques ? Quel en est l'origine? Gens de plus de 40 ans svp s'abstenir ;-) Oui je sais, nous sommes dorénavant dans un pays laïc...
 
Ici au Costa, ça se fête mais discrètement. La semaine d'avant Pâques, c'est un congé pour quasi tout le monde. Plusieurs commerces sont fermés, ainsi que les écoles, sauf les épiceries et dépanneurs (surtout les jeudi et vendredi saints). Personnellement, ça ne me cause aucun ennui. J'aime savoir que les gens font autre chose que de toujours et seulement travailler.
 
Et Pâques est célébré ici seulement pour ce que c'est réellement, c'est à dire dans son aspect religieux. Oubliez le chocolat et les lapins de pâques, rien vu de ça au Costa. En fait, ni dans les commerces, ni dans les rues, on n'a rien vu informant l'arrivée de la fête pascale, à part des croix ornées de foulards violets plantées devant plusieurs maisons depuis un mois (pour souligner la période du carême) et une affiche souhaitant "Féliz pascua" faite par les enfants devant l'école. Les ticos sont presque tous catholiques, et me semblent généralement pas mal pratiquants. Sinon, rien d'autre. Fêter Pâques ici, c'est arrêter de travailler, prier, et aller à l'église. Y nada mas. Rien de plus, mais c'est aussi tout ça!
Dans certains villes et villages, pendant la semaine pascale, il y a aussi des processions illustrant le chemin de croix de Jésus, sa crucifixion, sa résurrection. Le dimanche, il y a évidemment la célébration à l'église, puis un repas dans la famille (avec un menu traditionnel), mais il n'y a aucun lien avec les enfants à gâter (d'ailleurs, pourquoi le seraient-ils... encore... ;) et encore moins de chocolat...
Hum... Mouais...
C'est juste dommage...
Pas de chocolat... pour les enfants... pas de chocolat pour moi non plus ;-)
 
Luc et moi vous embrassons, de la façon la plus sweet...
Passez un très beau dimanche de Pâques !
MF xx

lundi 25 mars 2013

Enfin !

Les touristes veulent toujours aller là où il n'y en a pas.  - Sam Ewing
 
Enfin, des nouvelles de nous.
 
Nous sommes arrivés depuis 2 semaines dejà à Ojochal, petit village sur la cote pacifique du Costa Rica, où la moitié de ses habitants sont des gringos (des USA) et autres extranjeros (dont une TRÈS GRANDE concentration de québécois et autres francos).
Le village fait peut-être 5 km carrés (estimation toute personnelle). Peu de services mais tout l'essentiel: une école, une église, un terrain de foot, 3 dépanneurs, une épicerie, un bar (de ticos), un poste de police, 2 boulangeries, une boucherie, un sala de belleza (salon de beauté-coiffure). Et un locateur de chevaux pour faire de l'équitation dans la montagne.
Ah oui, il y a aussi plusieurs restos, et maints endroits pour loger entre une nuit et plusieurs mois... tous gérés par des étrangers.
Je n'ai vu aucun resto de bouffe locale, aucun guesthouse de tico... c'en est dommage... m'enfin, c'est la vie.
Pour parler espagnol à Ojochal, faut presque se forcer parce que tout le monde qu'on croise (ou presque) parle québécois.
Heureusement je suis sociale. Je me suis trouvé une madame (tico) qui me fait son fromage de lait cru, juste pour moi je crois bien ! Et mon bénévolat à la biblio me fera peut-être rencontrer les locaux aussi... du moins c'est mon souhait... quoiqu'ils ne semblent pas très attirés par la culture littéraire... la culture de leur minuscule potager suffit peut-être... quoiqu'encore là, ça ne semble pas très populaire non plus...
 
Bon assez parlé, je dois m'en garder pour une autre fois :-)
Voici quelques photos pour vous titiller l'envie.
 
Luc dans son nouvel office.
Il aime déjà sa nouvelle job de gardien de maison... et de piscine !
Sortie d'un jour vers Rincon.
C'est toujours très agréable de se payer ce genre de balade. On adore.
À Sierpe (de ce côté-ci de la rivière du même nom) le ferry arrête à 18h.
On est passé près de dormir de l'autre coté, avec serpents, araignées et iguanes... glurp.
Comme toujours, Dieu était avec nous.


À 3 km de la maison, la plage 'Tortuga' est quasi déserte en dépit de ce dimanche des rameaux annonçant les vacances pascales à tous les ticos du pays
Ça donne le loisir de se laisser aller à la fantaisie ;-)
Bon, j'le cherchais encore !
Une petite famille prenait de l'ombre sous les arbres
tandis que les jeunes garçons s'amusaient à prendre la pose...
Ces plaisirs innocents, ça ne s'invente plus.

Playa tortuga, la plage des tortues
Ben oui, les tortues y viennent en grand nombre pour y pondre...
fa que les gens sont invités à ne pas toucher aux oeufs.
Faut que je m'informe du temps de l'année pour la ponte, je voudrais bien voir ça !
Ils ont même parfois besoin de bénévoles ça d'l'air... devinez qui qui va... ;-)

Passiflore sauvage dans le petit chemin menant à la plage Tortuga.
Et je n'ai pas retouché les couleurs de la photo, je le jure !
Avouez que ça change des pissenlits et marguerites :-)
 
Passez une super semaine pascale !
Je vous embrasse
MF xx

lundi 18 mars 2013

À Ojochal

La paresse est nécessaire. Il faut la mêler à sa vie pour prendre conscience de la vie. -Jacques Chardonne
Depuis qu'on est arrivés à Ojochal, j'ai presque l'impression qu'il me pousse du nouveau poil, brun ou crème, de ce poil qui ressemble à du crin mais qui pourtant, est doux comme de la soie. On dirait que mes mains se referment en 2 pinces, chacune avec 3 doigts. Il me semble que ma taille s'épaissit, et que je raccourcis. Pourtant, je mange peu et mon estomac travaille bien... à moins qu'il ait ralenti ? Et je mange toujours de plus en plus de verdure. Et... j'ai davantage le gout de grimper dans les arbres.
Je deviens lente. Mon étourderie mais surtout mon rythme me mettent en danger, surtout quand vient le temps de traverser la route. Attention !!
Oui, notre nouvel habitat à Ojochal veut me transformer en animal, en bête, en être que je ne suis pourtant pas (demandez à ceux pour qui je travaillais).
Je me demande si je ne suis pas en train de me transformer en animal... en paresseux !
MF ;-)
P. S. Au Costa Rica, il y vit 2 sortes de paresseux (je serais parfois portée à en ajouter une 3e :-).
Photo de Lise Bélanger de la hacienda de los suenos
Un 1er a un museau qui ressemble à celui du cochon. Il vit près des plages. Le 2e vit plus loin un peu, plus en forêt et en montagne. Il a une petite face ronde et des lignes sombres près des yeux. Sont tous poilus, de petite taille, avec un grand mais lent estomac (des bactéries spéciales dans ses intestins aident à la digestion). Il se nourrit de feuilles dans les arbres (comme le gros iguane d'au moins 3 pieds de long qui se trouve actuellement pas loin de moi - désolée, mon appareil est incapable de bien le photographier).
Oui, charmante bestiole ce paresseux.
Vendredi passé, les voisins de la hacienda de Los Suenos ont reçu de la belle visite. Mon frère !

dimanche 10 mars 2013

L’Art avec un grand A


...
ou
long moment de plénitude.

Le temps semble s’être arrêté, puis je m’arrête aussi…

À des kilomètres d’ici, le bruit d’une débroussailleuse se fait entendre. Puis le chien de la voisine, indifférent à mon désir d’appréciation du spectacle, désire également s’imposer.

Heureusement, ça ne dure pas.
 
… … …

Les cigales chantent, sans doute honorant leurs femelles. Ils ont commencé ce matin et ne termineront leur prestation que tard ce soir. La famille sera nombreuse.
Un pic se présente sur l’arbre devant moi. Un bref cri avise de chacun de ses nombreux déplacements. Il est sans doute à la quête d’un bon repas, pour lui ou ses oisons.
Un petit oiseau passe en lançant un piaillement en lieu et place d’une salutation. D’autres ailés répondent en chœur, chacun à sa façon, en poursuivant de leur couplet personnel…
Cacophonie harmonieuse. L’orchestre est bien en place.

Une légère brise agite les fougères à mes côtés mais peine à rafraîchir l’air lourd de l’été.
Une à une, de lourdes feuilles de ficus se cassent la gueule et tombent à l’orée de la forêt. De temps à autre, une branche subit le même sort.
Le soleil perce à travers le fouillis que dame Nature maintient désordonné…
La photographie est idéale.

Insectes et bestioles passent leur temps, lentement.
Les fourmis toujours en groupuscules, vaquent à leurs occupations régulières et l’araignée tisse sa toile comme d’autres confectionnent un filet.
Les papillons jouent à qui rattrapera l’autre.
Pinto le chien, mon amoureux car constamment à mes côtés, s’étire de bonheur à portée de ma main, et mon livre ‘Cent ans de solitude’, inutile ce matin, est déposé sagement sur le tabouret.
Le lent tangage de mon hamac rassure les environs.
Tout est parfait.

Ici tout semble arrêté, comme mort, mais une multitude d’êtres vivent, respirent, travaillent, se meuvent, meurent. Cependant, rien ne presse.

Je suis à 1 dodo de la fin de notre séjour à la finca…
6 mois passés dans cet environnement.

6 mois de bonheur tranquille.

Du Grand Art.


Adios amigos, 
Marie France xx
 

samedi 9 mars 2013

Les splendeurs de la dama tica

Dans la nature, ce sont les hommes qui décrètent de la beauté ou de la laideur.  -Jean Arp
 
Moi je dis que tout est beau ! Voici d'ailleurs d'autres splendeurs au long de ma randonnée:

Plein de fleurs sur l'écorce de la branche. Juste superbe !

 
Zavez vu l'arbre à gauche du gros rocher ?
 

Quand on contourne le gros rocher en question

 
Et l'arbre de l'autre coté.
C'est mon repère pour retourner à la ferme
 
J'ai pris cette photo pour montrer les arbres aux fleurs oranges.
Dans la vallée, il y en a plein !
Dommage, je ne connais pas leur nom... pas encore ;-)
 
 
Ma fleur-bisou, vous vous en souvenez ?
J'ai vu qu'elle produit des fruits bleus...
comme un feu sauvage finalement, on n'invente rien ;)
 
Ma belle et grande Fiera.
Elle me manquera un peu quand même avec sa belle énergie
 
Et mon amoureux Pinto (et Pluma la blondinette à droite)
  

Un terrain près de la ferme... las Quintas Bernina... super bien entretenu...
je ne sais pas, je crois que c'est à vendre...
 
Les clotures dont je parlais.
 
Celle-ci aurait besoin d'être élaguée :-)
Bon je crois que c'est assez pour aujourd'hui. Je ne veux pas vous épuiser. Et puis, les poilus jappeurs d'ici veulent y retourner, à la rivière !
 
Je vous embrasse et vous souhaite une superbe journée !
 
MF xx*

jeudi 7 mars 2013

Randonnée dans le boisé

Une mouche ne doit pas tenir dans la tête d'un naturaliste plus de place qu'elle n'en tient dans la nature.  Georges-Louis Leclerc de Buffon
 
On est prêts pour la suite de notre randonnée avec les chiens ? Voici.
 

Mon arbre Eucalyptus Rainbow (Rambo ;)
et derrière, des plants de café d'environ 5-6 pieds de haut (+/- 2 mètres).
La dernière mousson a été dificile pour les plants de café.
Les grosses pluies font tomber les grains de café (qu'on ne peut donc plus cueillir) et il y a eu beaucoup de plants qui ont pourri... je suppose que s'ils utilisent un fongicide, le produit doit aussi se faire laver par les pluies...)
À la lumière de ce que je vois, je comprends que le café puisse coûter cher... :-/

Charco (en bas) et Fiera dans l'arbre.
C'est une exploratrice, notre Fiera !
 
Perspective d'une fourmi.
Le champignon était pas plus gros que mon pouce.
 
Ici les poteaux de cloture vivent.
D'abord, le poteau lui-même. Avec l'humidité et la chaleur, il retige lorsque le bout est planté dans le sol. Les gens doivent élaguer constamment leurs poteaux de cloture pour ne pas envahir la cloture de feuillage.  Et puis, les poteaux et tout ce qui peut servir de support, offent un refuge aux plantes épiphytes qui arrivent là grâce aux effets du vent, des oiseaux, des insectes...
 
Bout de soleil à travers une talle de bambous
 
Une autre perspective de fourmi.
Ce que vous voyez n'est pas mon sentier de randonneuse. Je me trouve directement sur leur autoroute, cette grande bande de terre battue.
C'est qu'elles sont nombreuses à faire leurs aller-retours avec leurs bouts de feuilles sur le dos... vous les voyez en bas vers la droite sur la photo ?
À peine 2-3 pouces (moins de 8 cm) de large, il y a plein de ces sentiers de fourmis qui traversent le champ.
 
Non, personne n'a accroché la plante sur la branche quasi pourrie horizontale. C'est un autre exemple de plantes épiphytes, de ces plantes qui s'accrochent où elles peuvent, comme elles peuvent.
 
Ici, des orchidées sur le point de bourgeonner.
Je ne sais pas si elles seront avant mon départ d'ici... dans 5 jours !
 
Et d'autres encore sur ce tronc à moitié mort... une couvre-sol qui monte, des orchidées, des bromélias (je crois), des fougères miniatures, et d'autres dont j'ignore le nom... et même une grande bégonia (la grosse feuille d'érable en bas à droite) qui s'est créé un truc s'accrocher !

Vous êtes tannés ? On repart pour une autre marche ?
D'accord, mais une autre fois. Là faut que je prenne une douche. Fait tellement chaud et lourd qu'aussitôt qu'on bouge un peu, on est dus pour retourner se rafraîchir... à moins qu'on ne retourne à la rivière ?...
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!
MF ;-)

mercredi 6 mars 2013

Et d'autres photos

La nature à chaque instant s'occupe de votre bien-être. Elle n'a pas d'autre fin. Ne lui résistez pas. -Henry David Thoreau

Aujourd'hui, je vous emmène prendre une marche dans le boisé derrière la maison.
 
Tige de bambou en train de pourrir, à coté d'une fougère qui nait.
La décomposition fertilise le sol et fortifie les plantes.
Ici, comme partout, la vie et la mort font équipe.
 
Régulièrement, les sentiers doivent être entretenus (à l'aide de la machette et/ou la débroussailleuse) sinon la nature reprendrait vite ses droits.
 
Mes compagnons de route: Fiera au fond, Charco à gauche et Pinto à droite.
Fidèles et obéissants, sauf qu'ils sont aussi de grands appréciateurs de la nature... surtout si elle a 4 pattes et que ça a un potentiel d'être mangée.
Chut, on dirait qu'ils ont entendu quelque chose...

Longeant la propriété d'une états-unienne, une belle rangée d'Eucalyptus Rainbow.
J'ai décidé qu'avec leur écorce de camouflage, ils s'appeleront Rambo !
À droite, on ne voit pas bien à travers la broussaille à l'orée du terrain, mais ce sont des plants de café. Je vous montrerai une autre fois.


Pinto à la rivière.
Comme vous voyez, le lit de la rivière est à un très bas niveau. C'est agréable, je peux y marcher (et m'y baigner si je veux) sans danger de me faire entraîner par le courant (qui est fort en titi quand le lit est plein !)
De plus, les chiens s'y rafraîchissent avec grand bonheur. Surtout Fiera !!



La rivière
Regardez et vous entendrez sa musicalité
...


et des fleurs séchées sur leur support naturel.
Sais pas ce que c'est, mais c'était mignon.
 
C'est tout pour aujourd'hui. Suite demain
Passez une belle journée
MF xx

mardi 5 mars 2013

À ces femmes de la rue

C'est le racisme qui est vulgaire et malsain. Pas les putes. Nadine Monfils

Me Llaman Calle.  Manu Chao. 
Une chanson en espagnol.
Voici ce que m'a inspiré mon mot du jour... sans rapport avec ce que je vis actuellement, si ce n'est qu'on trouve de ces femmes de la rue partout, ici comme ailleurs. Au Canada, aux USA, en Europe, Afrique, Asie, Russie... en Amérique latine, au Costa, à San Isidro aussi...
Partout dans le monde, existent de ces femmes. Elles doivent subvenir à leurs besoins, quels qu'ils soient, de la façon qu'elles le peuvent. Ne les jugeons pas avant de tout savoir sur leur compte.
Malgré toute la tristesse qu'inspire la vie de ces femmes travaillant dans la rue, Manu Chao a su leur dédier une magnifique et lumineuse chanson.
 
Pour écouter la chanson que vous connaissez surement, l'air du moins, cliquez sur ce lien:
http://www.youtube.com/watch?v=ZivK8PmxPWQ
Voici le texte en español, en français, translated in english :

Me Llaman Calle
Me llaman calle, pisando baldosa, la revoltosa y tan perdida
me llaman calle, calle de noche, calle de día
me llaman calle, hoy tan cansada,

hoy tan vacía como maquinita por la gran ciudad

me llaman calle, me subo a tu coche,

me llaman calle de malegría, calle dolida, calle cansada de tanto amar

voy calle abajo, voy calle arriba, no me rebajo ni por la vida
me llaman calle y ése es mi orgullo,

yo sé que un día llegará,
yo sé que un día vendrá mi suerte, un día me vendrá a buscar, a la salida un hombre bueno pa toa la vida y sin pagar, mi corazón no es de alquilar

me llaman calle, me llaman calle, calle sufrida, calle tristeza de tanto amar
me llaman calle, calle más calle, me llaman calle, siempre atrevida

me llaman calle, de esquina a esquina, me llaman calle bala perdida, así me disparó la vida, me llaman calle del desengaño, calle fracaso, calle perdida

me llaman calle la sin futuro, me llaman calle la sin salida

me llaman calle, calle más calle, la de mujeres de la vida, suben pa bajo, bajan para arriba, como maquinita por la gran ciudad
me llaman calle, me llaman calle, calle sufrida, calle tristeza de tanto amar
me llaman calle, calle más calle

me llaman siempre, y a cualquier hora, me llaman guapa siempre a deshora
me llaman puta, también princesa, me llaman calle, es mi nobleza
me llaman calle, calle sufrida, calle perdida de tanto amar

me llaman calle, me llaman calle, calle sufrida, calle tristeza de tanto amar
a la puri, a la carmen, carolina, bibiana, nereida, magda, marga, heidi, marcela, jenny, tatiana, rudy, mónica, maría, maría

me llaman calle, me llaman calle, calle sufrida, calle tristeza de tanto amar
me llaman calle, me llaman calle, calle sufrida, calle tristeza de tanto amar
me llaman calle, me llaman calle, calle sufrida, calle tristeza de tanto amar
me llaman calle, me llaman calle, calle sufrida, calle tristeza de tanto amar


Ils m'appellent la rue
Ils m'appellent la rue, foulant le pavé; la rebelle, la paumée
Ils m'appellent rue, rue de nuit, rue de jour
Ils m'appellent rue, aujourd'hui si fatiguée, si vidée comme une petite automate dans la grande cité.
 
Ils m'appellent rue, je monte dans ta voiture
Ils m'appellent rue du malheur, de la douleur, fatiguée de tant aimer.

La rue je la descends, je la remonte, je ne me rabaisse jamais même pour vivre, ils m'appellent rue, et c'est ça ma fierté.
Je sais qu'un jour arrivera,
qu’un jour ma chance viendra.
Un jour, après mon travail, un homme bon viendra me chercher pour toute la vie et sans payer. Mon cœur n'est pas à louer.

Ils m'appellent rue, ils m'appellent rue, rue de souffrance, si triste de tant aimer.

Ils m'appellent rue, rue, toujours la rue,
Ils m'appellent rue, toujours insolente.
Ils m'appellent rue, à tous les coins de rues
Ils m'appellent rue, comme une balle perdue tirée par la vie.
Ils m'appellent rue décue, déchue, perdue.
Ils m'appellent rue sans futur, rue sans issue.

Ils m'appellent rue, rue, toujours la rue,
Celle que les femmes de la nuit ne savent plus si elles montent ou descendent comme de petites automates dans la grande cité

Ils m'appellent rue, de souffrance, si triste de tant aimer. Ils m'appellent rue, rue, toujours la rue

Ils m'appellent toujours à n'importe quelle heure;
Ils m'appellent "ma Belle" toujours à pas d'heure;
Ils m'appellent "la pute", mais aussi "Princesse";
Ils m'appellent la rue, mon titre de noblesse;
Ils m'appellent rue, blessée, paumée de tant aimer.

Ils m'appellent la rue,
blessée, paumée de tant aimer.

A la Puri, à la Carmen, Carolina, Bibiana, Nereida, Magda, Marga, Heidi, Marcela, Jenny, Tatiana, Rudy, Mónica, María, ... María

Ils m'appellent la rue,
blessée, paumée de tant aimer
… 


They Call Me Street

They call me street, stepping on the concrete, the rebellious and so lost girl
they call me street, street of the night, of the day
they call me street, so tired, so vacant like a little machine in the grand city

they call me street, I get into your car
they call me street ‘unhappy’, injured,
empty of so much love
 
I'm going to the street below, and above; I wont back down not even for life
they call me street and that is my pride.
I know one day will arrive,
my luck will come, one day, at the exit, a good man will look for me, giving his life without paying my heart isn't for rent

they call me street, suffering street, depressed street from so much love
they call me street, always street
they call me street, always insolent (bold)

they call me street, from corner to corner
they call me street, like a loose cannon
street shooting me life
they call me disappointment street, street failure, street of the lost
they call me street without a future; without an exit
they call me street, always street
That the women of the night do not know if they go up or down
(rise below
sink above)
as small automata in the big city

They call me street, they call me street suffering street, street so sad from so much love 

They call me street, they call me street
they always call me, no matter what the hour
they call me ‘beautiful’, always at the wrong time

they call me ‘bitch’ and ‘princess’
they call me street, its my nobility
they call me street, suffered street, lost street of so much love

They call me street  suffering street, so sad from so much love 

At Puri, the Carmen, Carolina, Bibiana, Nereida, Magda, Marga, Heidi, Marcela, Jenny, Tatiana, Rudy, Mónica María ... María

They call me street, suffering street so sad
from so much love 
…  


Génial Manu Chao.
Passez une belle journée, sachons apprécier où on est et ce qu'on a.

MF xx

lundi 4 mars 2013

Des photos et d''autres

Quand on est bien dans sa peau, voyager, c'est être ailleurs. Ce n'est plus être loin. -Isabelle Adjani


Directement d'une résidente de Quizarra.
Ça l'air commun ici, dès qu'on possède une vache, on fabrique le fromage.
Du fromage de lait cru. Le meilleur fromage que j'aie goûté.
 Et seulement 5$ pour 1 kilo. Pas cher !
Ça fait maintenant partie de notre religion ;-)


Mon bureau de travail.
C'est d'ici que j'y lis mon journal,  j'écris mes mots sur le blogue,
mes commentaires sur fasse de bouque, y skype, etc.
Je m'y plais assez. Vous aimeriez aussi, je suis sure ;-)




Les Trincheras,
l'endroit où je rencontre Natasha ma prof tous les vendredis.
Boutique où se trouve une salle d'exposition pour artistes peintres,
une salle de cours pour y apprendre l'anglais, le francais,
et maintenant l'espagnol,
on peut y trouver quelques oeuvres d'art en papier et autres produits,
des livres usagés de plusieurs langues,
et quoi encore !
Comme ils disent, Trincheras, un lieu 'd'expression artistique' !


Pas besoin de grande présentation,
la belle de ce jour-là était une passiflore


Une autre belle de jour,
cette fois, une orchidée en pleine floraison. Magnifique.

Une écorce d'arbre
 dont j'ignore le nom.
Juste pas mal beau.


Un jour comme les autres,
où les nuages s'accrochent à la chaine de montagnes au nord de la ferme.
Assez évident n'est-ce pas ?!
Super journée ensoleillée...
Au Costa Rica, il ne faut jamais présumer du reste de la journée.
(ouais, la photo est croche, s'cusez :-)



Moi par ce jour de grand soleil... qui se terminera dans une demie-heure.
Derrière, ce sont les nuages accrochés à la montagne qui s'approchent...
...ça va cogner ... en fait non, ça a juste pas mal tombé !

La pluie au jardin
...
M'énervent ces photos croches ... :-/

Passez-en une belle encore aujourd'hui. Même tout croches :-)
On vous embrasse
Marie France (et Luc) xx